Hoëla Barbedette : harpe celtique « à leviers de quart-de-ton », chant.
Depuis le travail sur son double album solo Cerisier, sorti en 2015, Hoëla poursuit et enrichit cette exploration de son instrument, tant sur le plan des répertoires (thèmes traditionnels de Bretagne, Suède, Centre-France, mais aussi compositions personnelles) que sur le plan des modes de jeu, sonorités, arrangements, improvisations… et des gammes, puisque sa harpe « à leviers de quart-de-ton » lui permet de jouer et de moduler dans des échelles modales inspirées de celles des chanteurs et musiciens populaires.
Avec cette approche très personnelle de la harpe, Hoëla propose un concert à la musique ciselée et sensible, ponctué de deux ou trois chants, concert qui a séduit des publics très variés, connaisseurs ou non, dans des formes avec amplification (voire même en prestation à danser) comme dans des cadres acoustiques parfois très intimistes.
En 2021 elle sort l’album Roc’h an Burtul, nouveau point d’étape de ce cheminement, dans lequel elle développe en outre sur certains titres des compositions de fieldrecording basées sur ses propres enregistrements de paysages sonores.
Hoëla y a joué en solo :
Le Logelloù (Penvénan, 22), Festival Comboros (St Gervais, 63), Festival Fisel (Rostrenen, 22), Harfensommer (Lauterbach, Allemagne), Harfentreffen (Lauterbach, Allemagne), Festival Musique et Traditions (Martine, Belgique), Festival Harpes d’Exil (Caen), Musik Académie de Gand (Belgique), Rencontres Internationales de Harpe Celtique (Dinan, 22), La Lampisterie (Brassac-les-Mines, 63), Festival Harpes de Taranis (Cordes-sur-Ciel, 81), Carladès à tous vents (Vic-sur-Cère, 15), ainsi que dans une péniche, une cave, une caravane, des cafés, des bibliothèques, des salons, des granges, des jardins…
Extraits
Presse
Autant l’avouer d’emblée, ce Roc’h an Burtul, harpe solo (…) va considérablement plus loin que ce que pourrait laisser présager cette humble présentation.
Frédéric Gerchambeau, rythmes-croises.org, août 2021, chronique de l’album Roc’h an Burtul.
Hoëla sait alterner avec habileté entre {les} modalités, ce qui relance en permanence l’intérêt du discours, tout en jouant sur les variations timbrales de son instrument.
Michel Toutous, ArMen, juillet/août 2021, chronique de l’album Roc’h an Burtul.
(…) Pari « harpiciste » relevé avec maîtrise, inspiration et intelligence.
Claude Ribouillault, Trad Mag, juillet/août 2015, chronique de l’album Cerisier.
Si Hoëla Barbedette devait avoir une « grande soeur » en musique, ce serait l’inoubliable Kristenn Nogues. Même recherche, même rigueur, jusqu’à l’austérité, et le refus de faire de la harpe un élément de folklore. Un grand solo.
Bretagne Magazine, sept/oct 2015, chronique de l’album Cerisier.
Revue d’un concert donné à Lauterbach, en Allemagne à l’occasion du festival Harfensommer, en août 2014 :
Hoëla Barbedette jouait sur une harpe celtique avec des leviers à quart de ton – un prototype dans cette lutherie encore récente. La première pièce dans le programme de Barbedette était intitulée « La jeune fille aux enfers » (NB : « Ar plac’h inferniet »). La musique de ce morceau, rêveuse au départ, s’exaltait ensuite, produisant des sons extrêmement vigoureux. Puis sur deux marches bretonnes elle a montré un jeu plein de groove et de vivacité, aux inflexions très rythmiques. Elle variait avec une grande clarté le volume des voix jouées par chaque main, en fonction de comment la musique devait sonner. Elle avait un son particulièrement clair dans les moment les plus puissants. Son usage de la dynamique et du phrasé était toujours lié à un excellent arrangement de la dramaturgie des compositions.
Hoëla Barbedette avait aussi apporté ses propres compositions, comme par exemple « Une luciole dans mon jardin ». Une pièce mélodique, riche en couleurs et qui avait une belle dramaturgie grâce au choix des différents passages rythmiques et mélodiques. Le fait qu’elle joue sur une harpe avec des quart de ton ne signifiait d’ailleurs pas qu’elle abandonne complètement la tonalité : c’était une musique tout-à-fait frappante, qui n’avait recours aux intervalles de quart de ton que pour donner de la couleur.
(extrait de l’article de Martin G. Günkel pour le Lauterbacher Anzeiger. Article consultable ici)